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他力

Pronunciations

Basic Meaning: other-power

Senses:

  • The attainment of liberation in reliance on the salvific powers of a great buddha or bodhisattva such as Amitâbha 阿彌陀 rather than on the strength of oneʼs own efforts. Mainly a Pure Land 淨土宗 concept, usually contrasted with 'self-power'  自力. One of the earliest appearances of this term with this meaning is seen in Tanluanʼs 曇鸞 Wangshenglun zhu 往生論註, where he says: 往還回向由他力 (Skt. para-bala, tantra; Tib. gzhan gyi stobs). The Japanese Pure Land school 淨土宗 and True Pure Land School 淨土眞宗 reject self-power as inapplicable to the matter of attainment of salvation, recommending instead the reliance on the other-power 他力 of Amitâbha 阿彌陀 or another great buddha or bodhisattva. Chinese Pure Land Buddhists, however, did not reject the merit of oneʼs own efforts. See Charles Jones, Chinese Pure Land Buddhism (UHP 2019). [Charles Muller; source(s): Ui, Nakamura, Hirakawa, JEBD, Yokoi, YBh-Ind, Iwanami]
  • The power, strength, or function of others, as contrasted with oneʼs own power or ability. [Charles Muller; source(s): Nakamura]
  • According to an article in Indogaku bukkyōgaku kenkyū by Michio Tokunaga, this term was used by Bodhiruci to render paratantra in his translation of the Laṅkâvatāra-sūtra. Śikṣānandaʼs translation uses 緣起 in the corresponding places. See Tokunagaʼs “A View of Tariki in Tanluanʼs Ronchu.” IBK 22/2, 1974 p. 1106. [Charles Jones; source(s): Tokunaga]
  • force tierce, de dehors, externe, extérieure, étrangère ; altruiste, d'autrui. Adhésion provenant d’un ami de bien en regard de celle spontanée que l’on conçoit par soi-même, jiriki 自力. Mahāyānasūtrâlaṃkāra, X-2, T 1604.31.608b1; trad. S.Lévi, p. 93.

    Le terme qualifie une force venant de causes étrangères, par opposition à ce qui est par soi ; dans la doctrine Faxiang, il qualifie la nature dépendante (paratantralakṣaṇa). Saṃdhinirmocanasūtra, T 675.16.670c13–15 〔Bodhiruci〕 ; T 676.16.694a18–20 (Xuanzang); trad. Et.Lamotte, p. 194.

    Les deux traducteurs Xuanzang et Bodhiruci interprètent la notion dans des sens opposés. Xuanzang l’interprète de façon correcte : « le caractère dépendant (litt. de production par autrui, yitaqixiang 依他起相) 'n’est pas' cet objet pur », qui est l'Absolu 「於諸法中若是淸淨所緣境界。我顯示彼以爲勝義無自性性。依他起相非是淸淨所緣境界。是故亦說名爲勝義無自性性。」(« Ce qui, dans les choses, est l'Objet pur, je déclare que c'est l'Absolu. Or le caractère dépendant n'est pas cet Objet pur. Donc il est appelé Irréalité absolue. )(Xuanzang, p. 694a23–26). Bodhiruci traduit le pasasge à l'affirmative, « dans le caractère de la force de l'autre, il y a vision [objet visualisé] pure 「於諸法中淸淨觀相。我說彼是第一義相。成就第一義。以他力相中淸淨觀故。是故我說第一義諦無自體相。」(Bodhiruci, p. 670c19–22). Bodhiruci semble faire de la « force de l'autre » 他力相 l’Absolu, ou dans sa terminologie un caractère de vérité de sens premier 第一義相. Son interprétation de la « nature dépendante » (tariki 他力) peut rejoindre celle de l'amidisme.

    Puissance étrangère, non intrinsèque. Laṅkā, Bodhiruci, T 671.16.574a26–27: « Les caractères sont de la nature d'une force étrangère, c'est grâce aux dénominations qu'ils [les gens stupides] les distinguent imaginairement. Les distinctions imaginaires sont les caractères, Ils naissent grâce à une force étrangère ». 「相是他力體、彼依名分別、分別是諸相、依他力法生.」 Idem, p. 574b5 : « L'imagination distinctive est de toutes sortes; elle est une force autre 「分別是種々、分別是他力. 」Idem, p. 575a8.

    L’Abhidharmakośa distingue quatre forces, la force d’autrui étant celle par laquelle on a appris d’autrui et non pas celle par laquelle on a réflchi par soi-même : « Les racines de bien sont reprises en naissant lorsqu’elles ont été rompues par la force de la cause (hetubalena)[force d’une cause de même genre, sabhāgahetubalena, en raison d’une adhésion spontanée, svayam] ; en mourant, lorsqu’elles ont été rompues par la force de l’occasion (pratyaya)[par la force de la parole d’autrui, parato ghoṣa]. Même différence lorsqu’elles ont été rompues par la force personnelle [par la force du raisonnement personnel, svatarkabalena], par la force d’autrui [la force de ce que l’on a entendu d’autrui, parataḥ śrutabalena]. » Trad. de Xuanzang, T 1545.27.184a13–16 : 「復次若由因力斷善根者地獄死時方續。若由緣力斷善根者地獄生時能續。復次若由自力斷善根者。死時方續。若由他力斷善根者生時能續.」 trad. de Paramârtha, T 1559.39.244b11-14 : 「此中若由因力斷善根。是退時接善根。若由緣力斷善根。是正生時接善根。由自力由他力亦爾.」 (LVP, III, p. 176 et n. 3).

    La Bodhisattvabhūmi, adopte une quadruple distinction différente. T 1581.30.890b4–9; Wogiwara, p. 17 : « Quelles sont les quatre forces ? Premièrement, la force propre (adhyātmabala) ; deuxièmement la force tierce (parabala) ; troisièmement, la force causale (hetubala) ; quatrièmement, la force des moyens (prayogabala). Lorsque le bodhisattva conçoit par ses propres forces la pensée d’éveil, on parle de force propre. Lorsqu’il la conçoit grâce à autrui (paraśakti), on parle de force tierce (parabala). Lorsqu’il assimile tout d’abord les racines de bien associées au Grand véhicule, qu’il voit actuellement en partie Buddha et bodhisattva, ou qu’il a en partie entendu la prédication, pour concevoir la pensée d’éveil, on parle de force causale. Que, en ce monde, il côtoie des amis de bien, qu’il entende expliquer la Loi et puisse cultiver tous les bien, est ce qu’on appelle la force des moyens. 「云何四力。一者自力。二者他力。三者因力。四者方便力。菩薩自力發菩提心。是名自力。因他發心。是名他力。先習大乘相應善根。今少見佛及諸菩薩。或少聞歎說則便發心。是名因力。於現世中近善知識。聞其說法能修衆善。是名方便力.」 (Itō Zuiei, p. 162)

    Deux sortes d’éloquence, pratibhā (benzai 辯才) : éloquence qui repose sur la force d’autrui, tariki benzai 他力辯才, éloquence qui repose sur ses propres forces, jiriki benzai 自力辯才. Daśabhūmivyākhyāna, T 1522.26.125b19–26; Ōtake, p. 19. « L’éloquence qui repose sur la force d’autrui reçoit le soutien gracieux des Buddha. Comment le reçoit-elle ? La puissance de l’intelligence des Buddha étant sans obscurité, on en reçoit le soutien.» (p. 125b20–21).

    Dans l’amidisme où l’adepte devient lui-même Amida, il n’est plus différent d’autrui. L’efficience ne distingue plus un soi-même et un autruisi bien que la force n’est plus ni de soi-même ni d’autrui : elle dépasse la dualité et est pour ainsi dire tierce.

    References:

    Itō Zuiei 伊藤瑞叡. 1988. Kegon bosatsudō no kisoteki kenkyū 華厳菩薩道の基礎的研究 (A basic study on Bodhisattva-caryā in Buddhâvataṃsaka-sūtra). Kyoto:  Heirakuji Shoten.

    [Frédéric Girard]
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    [Dictionary References]

    Bukkyō jiten (Ui) 678

    Bulgyo sajeon 879a

    Zengaku daijiten (Komazawa U.) 831b

    Iwanami bukkyō jiten 555

    Japanese-English Buddhist Dictionary (Daitō shuppansha) 314b/349

    Japanese-English Zen Buddhist Dictionary (Yokoi) 759

    Bukkyōgo daijiten (Nakamura) 897a

    Fo Guang Dictionary 1539

    Ding Fubao

    Buddhist Chinese-Sanskrit Dictionary (Hirakawa) 0094

    Bukkyō daijiten (Mochizuki) (v.1-6)2848b

    Bukkyō daijiten (Oda) 1118-1

    Sanskrit-Tibetan Index for the Yogâcārabhūmi-śāstra (Yokoyama and Hirosawa)

    (Soothill's) Dictionary of Chinese Buddhist Terms 165



    Entry created: 1997-09-15

    Updated: 2020-02-26